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e. j. seltman

suppositions ne semble probable. Avec le drachme nous devrions admettre le tétradrachme à la triquêtre au-dessus du quadrige, en raison de la ressemblance du type de ce revers avec celui de la pièce en or.

M. Reinach assigne cette monnaie à la “ fédération sicilienne „ et ce classement paraît justifié par le symbole de la “ Trinacria. „ On le trouve pourtant sur de nombreuses monnaies en conjonction avec le nom d’Agathocle qui l’avait adopté, d’après M. Head, comme signe de ses conquêtes en Sicile, pendant les premières années de sa tyrannie. Cette attribution est sûre, l’autre tout-à-fait hypothétique. La tête de l’avers ne nous dit rien non plus en faveur de l’attribution à une grande ligue nationale, car elle représente, comme on le verra plus tard, une divinité inférieure locale, et non, comme on l’avait supposé, un grand dieu, soit Apollon, Arès ou Hercule. La légende ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ ne parle point contre l’attribution au temps d’Agathocle, car nous avons un type (dont nous traiterons au cours de cet article) qui joint l’ethnique au nom du tyran. La ressemblance générale de ces pièces avec les statères d’or de Philippe II a influé aussi sur l’opinion de M. Reinach. Mais de telles ressemblances ne prouvent guère une contemporanéité étroite. Les pièces renommées de Philippe continuèrent à courir très-longtemps comme monnaies internationales, de sorte que plusieurs villes de l’Asie Mineure les ont copiées encore au deuxième siècle[1],

    gouvernait les relations de cette unité avec sa pluralité, il fallait que les fractions — frappées, comme l’unité, en argent — fussent gouvernées par la même loi. Je regarde donc comme fractions du statère les petites pièces d’argent. Plusieurs de leurs types s’accordent parfaitement avec les drachmes et les demi-drachmes de la ville-mère. J’aimerais mieux ne pas attribuer à cette époque quelques pièces dont les types diffèrent de ceux de Corinthe.

  1. Catalogue “ Caria „ du British Museum, p. CVIII.