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prototypes monétaires siculo-grecs

comme étant la signature d’un artiste[1]. M. Head a rejeté cette théorie, sans doute parce qu’il avait observé que les pièces en argent signées ΣΩ sont de la main d’un graveur moins habile[2]. Cette circonstance et la période avancée où nous sommes parvenus paraissent donner raison à M. Head et plaider contre leur attribution au faber aerarius Σῶσις.

C’est avec un sentiment de regret que j’arrive aux limites qui nous sont imposées par l’histoire dans un sujet aussi passionnant. Qu’on me permette encore de résumer en quelques mots les deux principaux résultats de notre investigation. D’abord, quant aux données positives : sur les dix-neuf types (ou variétés de types) discutés, il y en a dix inédits — autant que je sache —, et ceci me semble pour la science un appoint considérable dans un champ aussi bien exploité que l’a toujours été la numismatique greco-sicilienne.

Pour l’autre point de notre sujet, supposons un moment qu’aucun de ces prototypes n’ait été préservé ; notre critique par rapport à la position, dans l’art numismatique, des émissions qu’elles initient, s’appuyerait alors sur la qualité, généralement assez insignifiante, des types dérivés. Mais voilà qu’une découverte heureuse nous enrichit de monnaies d’un plus haut mérite : ne devrions-nous pas alors réviser notre jugement pour assigner à chaque type sa place de mérite ? On pourrait dire que nous avons procédé ainsi par la publication des monnaies N. 1, 8, 9, 10, 10 bis et 15.

Je ne prétends pas donner comme absolus les résultats de mes recherches, car il pourrait exister d’autres médailles inédites qui, d’accord avec les principes qui nous guident, auraient peut-être plus

  1. Numismatic Chronicle, 1874, annotation, p. 71.
  2. Voyez le revers chez Mionnet, pl. 67, n.o 6.