Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/13

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avec tout le soin désirable, les musées auxquels ils sont adressés regorgent les trois quarts du temps d’objets semblables à ceux que l’on a rapportés, peut-être avec trop d’empressement. L’indifférence en histoire naturelle, comme en toute autre chose qui prend une grande extension, est un mal inévitable. Que de déceptions attend maintenant le naturaliste-voyageur qui, sur des promesses dorées, ou pour satisfaire de vaines espérances, sacrifie repos, santé, position assurée. De tous ceux qui s’adonnent aux voyages ou font partie d’expéditions scientifiques, le géologue endure, je ne crains pas de le dire, le plus de fatigue, et se trouve le moins bien partagé ; on n’y fait guère plus d’attention que n’y pensait certes Virgile, lorsqu’il a écrit ces mots : « Labor improbus omnia vincit. » Cet aphorisme, que l’on jette à la tête de tout le monde comme une fiche de consolation, ne se réalise presque jamais pour