Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/143

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est arrivé l’horrible catastrophe offrait encore un spectacle affreux : les deux locomotives broyées barraient le chemin. Le Mathieu-Murray portait l’empreinte sanglante du corps de son malheureux chauffeur qui avait été broyé contre elle par l’Eclair (quel nom funeste !) ou par une masse de 17,000 kilogrammes pesant, douée de la plus grande vitesse. On voyait ça et là des débris de wagons carbonisés, des ossements calcinés, des fragments de chapeaux, de chaussures, de robes, de châles, de voiles ensanglantés, et la troupe de ligne gardant ces funèbres dépouilles que venaient examiner des familles éplorées.

« A Sèvres, à Meudon, on ne rencontrait que des malheureux inquiets, au visage hagard, courant de tous côtés, cherchant dans tous les lieux convertis en dépôts, demandant à voir des débris humains, des cadavres, ou seulement