Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/185

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persistant pour prendre, dans plusieurs circonstances, l’aspect des contrées basses de la Scandinavie.

    « Si vous aimez les lieux que vous pouvez parcourir sans peine, avouez que de délices celle partie de Meudon ne vous procurera-t-elle pas ! » Il n’y a pas sous la lune (déclare Leroy, dans un autre endroit en prose de son ouvrage), une partie de la terre, si favorisée qu’elle soit, qui n’éprouve les vicissitudes de stérilité et de fertilisé ; cela ne dépend pas du sol ; on doit plutôt l’attribuer, soit à l’inclémence de l’atmosphère, soit à un décret du pouvoir suprême qu’il n’est pas donné à l’esprit humain de pénétrer. Mais lorsque l’état de l’atmosphère répond à celui du terrain, et que l’air, plus tempéré, ne dédaigne pas de fournir à cette terre, un mouvement vital el salutaire, nulle contrée n’est plus heureuse, plus féconde, plus agréable et plus salubre, il suffit d’avoir nommé Meudon. « Un lieu si remarquable par toutes sortes de beautés et de magnificences, dit Lebeuf, n’a pas manqué d’être célébré par les poêles comme par les historiens. Moreau de Mautour fit paraître à ce sujet une idylle en 1696 ; l’auteur de la Nymphe des Chanceaux en fit une mention en 1699 ; mais le poète qui en parla le mieux fut l’abbé Boutard. II fit une ode de quatre-vingt-douze