Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/218

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appellerai encore l’attention sur la terre de bruyère et l’arrachement des mauvaises plantes que son exploitation entraîne.

On est dans l’usage, depuis très longtemps, d’en aller prendre dans la forêt pour les serres chaudes ; je ne connais rien qui lui soit plus préjudiciable, autant la voir pulluler de lapins ou de mulots. Pour se procurer de cette terre, qui n’est qu’un mélange de sable et de matières végétales imparfaitement décomposées, on arrache ordinairement les touffes de bruyères de manière à enlever facilement toute la terre végétale engagée dans ses radicelles. Il en résulte que l’on frappe de stérilité complète, pendant un laps de temps considérable, les places de la forêt où cette opération a élé pratiquée. Il faut tant d’années et de repos absolu à la terre, pour que, dans les places sablonneuses, il se développe des cryptogames dont la décomposition