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Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/68

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qu’à celle d’un grand prince.

Malgré ce dédain du souverain, le dauphin, qui aimait passer sa vie obscurément entre la table, la chasse et quelques maîtresses, fit un long séjour à Meudon, et finit, comme son père, d’après ce que donne à entendre Saint-Simon, par un mariage de conscience, en épousant mademoiselle Choin, « grosse camarde brune qui, avec toute la physionomie d’esprit, et aussi le jeu, n’avait l’air que d’une suivante, et qui, longtemps avant cet événement, était devenue excessivement grasse, et encore vieille et puante[1]. »

« Du reste, pour l’honneur de mademoiselle Choin, il faut ajouter que lorsqu’elle était la maîtresse du dauphin, elle n’eut jamais de maison montée, pas même d’équipage, et qu’elle venait à Meudon et s’en retournait

  1. Mémoires du duc de Sainl-Simon, tom. ix, p. 179.