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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/101

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ce que deviendroit mon Vainqueur. Je le vis s’enfoncer sous les eaux, & j’entendis distinctement une voix qui me dit que ma vie & mon bonheur dépendroient de ma conduite, & que la félicité du Prince avec lequel je venois de m’unir, étoit attachée au silence que je devois garder. Je compris alors la faute que j’avois faite.

Hélas, ma chere ! il n’étoit plus en mon pouvoir de la réparer. Tremblante & désespérée, je tombai évanouie dans les bras d’une Prêtresse qui s’étoit avancée pour me secourir & apprendre le sujet de ma frayeur. Je n’eus garde de lui en confier le motif ; je lui dis seulement que la rapidité des