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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/131

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Alors Tramarine reprenant ses esprits, semblable à une rose qui, frappée des rayons brillans du Soleil, renaît à la fraîcheur d’une belle nuit, & qui, étendant ses feuilles à une rosée vivifiante, se releve sur sa tige, & semble saluer l’Aurore bienfaisante qui la fait renaître, le cœur de cette jeune Princesse s’ouvre aux doux transports de la joie, cette joie ranime ses sens affoiblis, ses yeux éteints se rouvrent à la lumiere, & brillent du feu du plaisir. Que je suis honteuse de ma foiblesse ! dit-elle au Génie avec un regard tendre & animé : mais qui vient tout-à-coup de dissiper mes frayeurs ? Cher Prince, vous pouvez dé-