Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/54

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qu’on n’est pas assez injuste pour m’imputer quelque chose qui puisse être contraire à ma gloire. Pourquoi me refuser jusqu’à la foible satisfaction d’embrasser ma fille ? Cette jeune Princesse doit-elle aussi partager ma disgrace ? Céliane gémissoit intérieurement de l’erreur où étoit Tramarine, mais elle n’osoit encore lui déclarer ce qui occasionnoit les troubles dont la Cour étoit agitée ; elle étoit donc contrainte de renfermer sa douleur, afin de tâcher d’adoucir l’amertume de son cœur sans néanmoins lui donner trop d’espérance.

Les deux mois expirés, la Magicienne Bonine vint trou-