Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/8

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La Princesse Cliceria entroit à peine dans sa quinzieme année ; elle étoit douée d’un esprit supérieur à toutes les femmes, & d’une beauté ravissante ; elle fut reçue du Roi, son époux, avec toute la somptuosité & la galanterie qu’on peut attendre d’un grand Monarque, sur-tout lorsque l’amour se trouve joint aux raisons de l’Etat. Pendant plus d’un mois les jours furent marqués par de nouvelles Fêtes. Le Roi, quoique déjà d’un certain âge, se plaisoit beaucoup aux Divertissemens de sa Cour ; d’ailleurs il vouloit, par cette complaisance, faire connoître à la Reine, ainsi qu’aux Princes & Princesses qui l’avoient