Page:Robert Chénier - Barreaux (1945).djvu/25

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Nous avons rassemblé les anciennes tendresses,
Nous avons dessiné sur le plâtre des murs
Les magiques portraits de nos saintes jeunesses
Et nos cœurs sans remords savent qu’ils restent purs.

La sottise au dehors dans le sang rouge baigne
Et l’ennemi déjà s’imagine immortel,
Mais lui seul croit encore au long temps de son règne
Et nos barreaux, Seigneur, ne cachent pas le Ciel.