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Page:Robert Chénier - Barreaux (1945).djvu/31

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Seigneur, voici couler le sang de notre terre,
Le sang qui a coulé n’est jamais qu’un sang pur,
Et le voici mêlé, le sang des adversaires,
Figé sur le pavé comme un verglas plus dur.

Seigneur, voici couler le sang de nos garçons :
Il a tout recouvert la patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison,
De tout ce sang versé la moisson désirée ?