Page:Robert de Paradès - Mémoires secrets.djvu/9

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Avertissement

Je suis né avec une ame ardente & sensible : l’obscurité qui environnoit mon berceau, ne pouvoit longtemps subsister. J’éprouvois déjà le besoin de me faire un nom, au moment où j’appris d’un ami respectable que la naissance m’en donnoit un[1]. Je voulus prouver par ma conduite que j’étois digne de le porter.

Ainsi, dès les premiers temps où je commençai à me connoître, l’honneur & la fortune furent les deux objets de mon attention ; & je crus pouvoir les réunir en me livrant à des entreprises

  1. Les uns prétendent que M. de Paradès descendoit de la Maison des Paradès en Espagne, d’autres qu’il étoit bâtard d’un Comte de Paradès, Grand d’Espagne, mort au service de France ; le plus grand nombre le fait naître d’un Pâtissier de Falzbourg. Le Lecteur en croire ce qu’il voudra.