Page:Robespierre - Le Défenseur de la Constitution (n°1).pdf/14

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tout entier, au temps où il m'étoit confié, je n'en ai pas moins applaudi aux législateurs qui rendoient cet hommage éclatant à la nécessité et à la dignité du ministère des écrivains politiques et philosophes ; je crois même qu'ils auront un double titre à l'estime de leurs commettants, s'ils remplissent l'une et l'autre tâche avec la même intégrité. Celui qui se déclare le censeur du vice, l'apôtre de la raison et de la vérité, ne doit être ni moins pur, ni moins courageux que le législateur lui-même. Les erreurs de ce dernier laissent une grande ressource, dans l'opinion et dans l'esprit public ; mais quand l'opinion est dégradée, quand l'esprit public est altéré, le dernier espoir de la liberté est anéanti : l'écrivain qui prostituant sa plume à la haine, au despotisme ou à la corruption, trahit la crainte du patriotisme et de l'humanité, est plus vil que le magistrat prévaricateur, plus criminel que le représentant même qui vend les droits du peuple.

Telle est ma profession de foi, tels seront l'esprit et l'objet de l'ouvrage que je consacre à la liberté de mon pays.

Cet ouvrage paroîtra tous les jeudis, chaque N°. sera de trois à quatre feuilles.

On souscrit à Paris, chez Pierre-Jacques Duplain, Libraire, Cour du Commerce, rue de l'ancienne Comédie Française, chez les principaux Libraires de l'Europe, et tous les Directeurs de Postes. Le prix de la souscription et de 36 liv. pour l'année, 22 liv. pour six mois, et 12 liv. pour trois mois. Il faut affranchir les lettres et l'argent.