Page:Robida - Le Tresor de Carcassonne, 1934.djvu/129

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mandant au roi des nouvelles de sa bonne ville, n’oublierait pas de mentionner la belle conduite du troubadour.

Quelle journée d’émotions après une nuit si terriblement agitée, mais si bien employée ! La porte est fermée, on ne veut plus voir personne, Cassagnol et Colombe ont vraiment besoin d’un peu de calme. Colombe passe son temps à mettre des compresses sur la figure de Cassagnol qui ferme les yeux pour rêver et entasser projets sur projets. Que va-t-il faire de toutes ces richesses, de l’argent du trésor, des écus du Sénéchal ?

On fait le compte du trésor.

La nuit venue, les enfants couchés, on va pouvoir faire ses comptes en toute tranquillité. La fièvre est tombée, cela va mieux, il n’y a que le besoin de sommeil qui gêne. Quelle fatigue ! Cassagnol bâille, mais il faut travailler. Colombe renverse de nouveau la marmite au trésor sur la table et l’on essaie de mettre les monnaies en ordre et de faire des piles régulières. Cela demande du temps et de l’attention surtout.

Au fur et à mesure que les piles s’alignent l’enthousiasme de Cassagnol baisse et il ouvre des yeux de plus en plus