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III


Les 400 fauteuils et les 200 strapontins de l’Académie française. — Hélène pose sa candidature. — Voyage en tube. Départ du grand ballon transatlantique « le Tissandier ».


Divan d’académiciennes.
Divan d’académiciennes.

Hélène accueillit l’idée de son tuteur avec plaisir. Enfin elle allait être débarrassée de la politique ; elle n’allait plus être obligée de se rendre chaque jour à cet odieux Conservatoire politique et de se raidir et courbaturer l’esprit pour arriver à s’intéresser à ces cours horriblement fastidieux de professeurs plus fastidieux encore.

« Et puisque c’est résolu, dit M. Ponto, puisqu’Hélène se lance dans la littérature, elle va dès demain matin présenter sa candidature à l’Académie française !

— Ma candidature à l’Académie ! s’écria Hélène.

— Sans doute ! il faut commencer sérieusement !

— Je ne savais pas qu’il fallût déjà… je croyais…

— Quoi ?

— Mais c’est au moins trop tôt… je débute… je n’ai même pas encore débuté !

— C’est le vrai moment au contraire !… Et c’est l’usage général. Du moment où vous vous lancez dans la littérature, vous avez intérêt à poser votre candidature de bonne heure, parce qu’on est admis à l’Académie au choix et aussi à l’ancienneté…