Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/282

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— Des excuses ! vous n’y pensez pas ? des excuses ! Jamais un rédacteur de l’Époque ne fait d’excuses ! vous vous battrez !

— Me battre ! gémit l’infortunée journaliste.

— Vous ne pouvez faire autrement… je comprends que cela vous contrarie, mais il le faut. Vous allez passer à notre salle d’armes et l’on va tout de suite s’occuper de vous mettre en état de répondre aux provocations… »

ARRIVÉE DU JOURNAL TÉLÉPHONIQUE CHEZ L’ABONNÉ.
ARRIVÉE DU JOURNAL TÉLÉPHONIQUE CHEZ L’ABONNÉ.

Hélène se laissa tomber sur un fauteuil.

« Je vous en prie, fit Hector Piquefol, pas de faiblesse ! votre rédacteur en chef peut vous passer cela, mais il ne faut pas que le public se doute jamais qu’une rédactrice de l’Époque hésite au moment d’aller sur le terrain… vous êtes nouvelle dans la carrière, j’espère qu’avant peu vous vous montrerez plus crâne ; en attendant, nos maîtres d’armes vont vous donner quelques bonnes leçons et je vais tâcher de gagner du temps… »

Et le rédacteur en chef griffonna rapidement quelques lignes.

« Tenez, dit-il au bout d’une minute, voilà ce que je vais faire passer dans le numéro de six heures :

les deux duels de ce matin.