Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/344

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— Gardez-le, commandant, criez seulement : À bas le gouvernement !

— À bas le gouvernement ! ! ! cria le cuirassier d’une voix de stentor.

Immédiatement l’officier fut enlevé de cheval et porté en triomphe sur les bras d’une foule en délire jusque dans le café où les volontaires de Marseille se disputèrent l’honneur de l’embrasser.

LE BATAILLON DES Droits de l’homme ET LE BATAILLON DES Droits de la femme AUX BARRICADES.
LE BATAILLON DES Droits de l’homme ET LE BATAILLON DES Droits de la femme AUX BARRICADES.

« Vite, dit M. Ponto à Hélène, une nouvelle à sensation pour le journal, je dicte :

premières défections dans l’armée.

2 h. 15. — Boulevard des Italiens. — Un escadron du 14e cuirassiers vient de passer à l’insurrection, l’enthousiasme remplit tous les cœurs. Le gouvernement est démoralisé. Aux barricades, citoyens et citoyennes ! ! !

L’observatoire n’avait pas trompé le Comité central en annonçant une journée splendide pour la révolution. Le soleil lui-même semblait prendre part à la fête ; pour faire honneur au lion populaire il avait mis ses rayons du dimanche. Deux cent mille fusils étincelaient sur le boulevard au milieu