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SUR LE BOSPHORE.
SUR LE BOSPHORE.


IX


Les douceurs de la civilisation. — Tomahawk-City. Le musée peau-rouge et le sentier de la guerre. — Excursion sous-marine. L’île factice 124.


Après quelques semaines de séjour à Constantinople, la première cité balnéaire du monde et la plus amusante, Philippe proposa, un beau matin, d’aller voir sa sœur Barbe établie à New-York où elle gérait la succursale de la banque Ponto.

C’était un grand voyage. Philippe avait l’intention de prendre le plus long chemin, de faire le grand tour par l’Asie, l’océan Pacifique et la traversée du continent américain. L’Albatros pouvait franchir ces quelques milliers de kilomètres en huit ou dix jours, en s’arrêtant à Téhéran, Kachgar, Chou-Pan-Baden, la ville de bains chinoise sur le lac Khou-Khou-Noor, Pékin, Yeddo et San-Francisco. Il suffirait d’emporter pour quelques jours de vivres, par pure précaution contre les accidents imprévus, car on en trouverait dans les hôtels de la route. L’Asie, cette vieille et mystérieuse Asie, connaît maintenant toutes les douceurs de la civilisation occi-