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Le Vingtième Siècle.

Hélène rêvait de bombes et d’obus à la dynamite, le sifflement l’effraya.

Ferbana, 11 heures et demie ! reprit le téléphone.

« L’horreur nous pénètre et glace nos paroles sur nos lèvres. Les conspirateurs, après avoir lancé leurs bombes, se sont précipités sur le palais en flammes. Le poste des gardes du corps ayant sauté dès le début, ainsi que l’appartement particulier de Sa Majesté, ils n’ont rencontré qu’une faible résistance. Seuls, quelques ministres dévoués se sont fait tuer sur les marches du grand escalier ; quand tous eurent succombé sous le nombre, les conspirateurs se ruèrent dans les appartements particuliers.. Toute la famille royale a été massacrée, personne n’a échappé. »


le foyer du théâtre français.

Ferbana, 11 heures 40 !

« Les pompiers, accourus aux premières lueurs de l’embrasement du palais, ont été repoussés par des bombes ; tout un quartier de la ville est en feu. »

Hélène commençait à ne plus savoir si elle rêvait ou si elle était éveillée ; l’effroi la gagnait. Ce fut en vain qu’elle tenta de fermer les yeux quand le téléphone en eut fini avec le massacre de la famille royale de Sénégambie.