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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 115 S oe~ ’7 t ] t.. a,. ~n 1 __·

, et, dans la séance du 19 mai, on nomma le vingtième et dernier, qui fut l’abbé Sieyès, ainsi que les vingt suppléants. Leurs noms appartiennent à l’histoire de France plus qu’à l’histoire municipale. Il fallut, d’ailleurs, recommencer, le 22, l’élection des suppléants, car les scrutateurs, accablés de fatigue et qui avaient passé la nuit, s’étaient trompés dans leurs relevés.

Les élections achevées, il semblait que les électeurs dussent se dissoudre, leur mandat étant rempli ; mais, dès le 10 mai, leur assemblée avait déclaré « nécessaire qu’elle se continuât pendant toute la tenue des États généraux prochains pour correspondre avec ses députés ». Thuriot de la Rosière, Bancal des Issarts et Le Chien, dit Raimond, avaient été chargés « de choisir un lieu convenable » pour tenir~ les séances ultérieures. Les commissaires s’adressèrent à Flesselles, le nouveau prévôt des marchands, et lui demandèrent de mettre à la disposition des électeurs une salle de l’Hôtel de Ville. Le prévôt, après avoir pris les ordres du roi et du garde des sceaux Barentin, leur refusa cette faveur (27 mai). Thuriot de la Rosière proposa de se transporter à l’Hôtel de Ville et « de prendre possession d’un local », mais Dusaulx décida ses collègues à ne pas employer ce procédé révolutionnaire. C’est seulement le 25 juin, après le serment du Jeu de Paume, que les électeurs se rendirent en la salle du J~Msee, rue Dauphine, qui était alors louée par un traiteur. Une noce s’y trouvait ; elle leur céda la place, après que les convives, hommes, femmes, et enfants, eurent em&raMe les électeurs. On était plein d’expansion et de sensibilité en ce temps-là. Deux jours après, le Bureau de la Ville,