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LE CLERGÉ ET LA MUNICIPALITÉ D’ERNÉE. 151 est l’objet de J’arrête du Directoire en date du S octobre n9t :

Vu la lettre du sieur Péan, prestre, nommé à la cure de la Pellerine, en date du premier de ce mois, de laquelle il résulte que les officiers municipaux de cette paroisse ne paroissoient pas disposés à assister a son installation, recevoir son serment et en rédiger procès-verbal l’arrêté du, district d’Ernée, du même jour, qui, en conséquence, prie deux officiers municipaux de la ville d’Ernée de se transporter le lendemain à la Pellerine et d’y procéder à ladite installation, au refus de ceux de la Pellerine ; la sommation faite, à la requête de ces deux officiers municipaux, au procureur de la commune d’avertir les autres membres de la municipalité de s’assembler pour remplir, dans cette circonstance, les fonctions que leur prescrivirent les décrets l’absence momentanée de ces officiers municipaux ; la réponse de l’épouse du procureur de la commune à l’huissier qui a laissé ladite sommation que son mary s’étoit absenté, que tout étoit inutile que la municipalité avoit bien reçu une lettre du District, mais qu’elle n’avoit pas daigné l’ouvrir le procès-verbal rédigé par les deux officiers municipaux commis à cet effet, lequel constate que le sieur Péan, étant entré dans la sacristie pour y prendre les ornemens nécessaires à la célébration de la messe, il avo.it vu ouverte et sans clef l’armoire destinée à renfermer les difîérents ornements ; que, malgré la vive impression que cette circonstance lui avoit causée, il étoit monté à l’autel, où, ayant trouvé le tabernacle fermé, il ne put dire la messe comme il se le proposoit, par le trouble où il étoit ;

Vu enfin l’avis du District du 3 de ce mois, arrête, sur les conclusions du procureur général syndic, que la délibération du district d’Ernée est et demeure connrmée, et qu’elle sera exécutée, à l’exception néanmoins que, relativement au détachement de garde nationale relaissé au bourg de la Pellerine pour le maintien de l’ordre et la sûreté particulière du sieur Péan, il se retireroit aussitôt que la municipalité de cette paroisse seroit rentrée dans ses fonctions, et qu’elle auroit déclaré formellement, par