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’16~ HISTOIRE.

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~¿ ;’Q ~l1_inO"Cto 1. "o ; fln T ~n~l ;~mr n. dénoncés au.juge de paix de Landivy comme « perturbateurs de l’ordre public », avec leurs complices et adhérents ; et, comme le juge de paix de Landivy, le sieur Hossard (qui ne fut saisi que le 21 octobre de la dénonciation du Directoire), refusa d’en connaître, sous prétexte qu’il avait été commissaire pour l’exécution de la loi sur le recrutement et avait dressé lui-même le procès-verbal ayant servi de base aux poursuites, le Directoire du département arrêta, le 10 octobre, que Reuzeau père et fils, leurs complices et adhérents seraient traduits devant « le directeur du juré (sic) du tribunal du district d’Ernée pour être poursuivis et punis suivant la rigueur des lois ». A cette époque troublée où les partis s’entre-déchiraient, où les institutions du passé luttaient encore, grâce à l’appui des baïonnettes étrangères, contre la jeune République qui, les pieds teints du sang de Septembre, montrait au monde étonné son front ceint de l’auréole de Valmy, une même fièvre secouait les hommes et les poussait à mourir _ou à tuer. Dans les provinces, la main du pouvoir central ne se faisant plus sentir les prêtres conspiraient, les comités révolutionnaires rêvaient d’imiter les hécatombes parisiennes, et les autorités départementales ou municipales, profondément divisées elles-mêmes, ne pouvaient opposer aux pires excès que des arrêtés dépourvus de sanction et une écharpe qui n’en imposait à personne. Chaque citoyen voulait des armes pour se protéger lui-même ou pour terroriser autrui, et il n’était pas rare que des communes entières fissent des incursions brutales dans les communes voisines, comme ces tribus indiennes que divisent entre elles d’inexpiables haines, et qui vivent côte à