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172 HISTOIRE.

commise dans la nuit du 27 contre les brigades de gendarmerie d’Ernee et Gorron, dans les environs de Bourgon, et autorise le citoyen Pottier, un des administrateurs, à diriger sur Bourgon une troupe de

200 gardes nationaux de Laval, avec mission d’opérer de concert avec 100 gardes nationaux d’Ernée, appuyés par la gendarmerie du district, et de désarmer les habitants du Bourgon, après avoir arrête les suspects et « fait descendre les cloches de cette commune », qu’on enverra ensuite à la monnaie de Nantes.

Sur les six heures du soir, un courrier extraordinaire arrivé d’Ernée a remis sur le bureau un paquet contenant un procès-verbal commencé le jour d’hier et arrête ce matin à sept heures par plusieurs gendarmes des brigades d’Ernée et Gorron, un avis du district, une lettre du citoyen son procureur syndic, une délibération du Conseil général de la commune d’Ernee et une lettre du maire de cette ville, en date de ce jour ; desquelles pièces il résulte notoirement que les gendarmes des dites brigades d’Ernée et Gorron, ayant été requises par le tribunal du juré près le tribunal du district de Laval contre plusieurs particuliers, prévenus de complicité relativement à l’insurrection qui a eu lieu dans les paroisses de Saint-Ouen et du Bourgneuf les 36 et 37 septembre derniers, s’étoient en conséquence transportés la nuit dernière au bourg de Bourgon ; qu’après avoir fait des perquisitions infructueuses dans les différentes maisons qui le composent, n’y ayant pas trouvé un seul homme, excepté un vieillard infirme, ils avoient dirigé leurs pas vers le Bourgneuf pour y faire également des recherches qu’en sortant du Bourgon ils avoient rencontré un jeune homme armé d’un long bâton au bout duquel étoit une pique ; ils lui avoient demandé où il alloit et ce qu’il entendoit faire de ce bâton que, sur les réponses suspectes qu’il leur avoit faites, ils l’avoient désarmé ; qu’à peine éloigné d’un quart de lieue de Bourgon et qu’étant alors environ minuit, une décharge de