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174 mSTQIRE.

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réduire une force imposante que ces paroisses étoient un foyer d’insurrections et de révoltes sans cesse renaissantes que, jusqu’ici, il avoit été impossible d’y faire exécuter la loi et respecter les autorités constituées ; que le temps enfin étoit venu d’user contre leurs habitants rebelles de mesures générales et fermes ; que leur désarmement devenoit un devoir et qu’il ’falloit enlever leurs cloches, dont ils s’étoient servis plus d’une fois pour se donner le signal de rassemblement ; qu’à cet effet, ils demandoient des secours au département et l’invitoient à envoyer des forces pour se joindre à la garde nationale d’Ernée. Sur tout quoy le Directoire du département de la Mayenne, délibérant, et considérant que les paroisses susdénommées sont depuis trop longtemps dans un état de révolte ouverte que d’autres meurtres et assassinats y ont été précédemmeut commis, que le règne de la loy y est entièrement méconnu ; que l’on n’y voit qu’anarchie et désordre et que le patriotisme y a toujours été persécuté que la coalition de ces paroisses est l’un des fils sans doute d’un grand complot médité contre la sûreté publique qu’il s’agit de le rompre et détruire jusqu’à cette ressource des ennemis de la liberté, et que, pour en venir plus sûrement à bout, il est nécessaire que les moyens employés soient concertés avec les districts de Vitré et d’Ernée, d’où dépendent ces communes, et exécutés en même temps avec unanimité a arrêté, après avoir entendu le procureur général syndic 1° de nommer le citoyen Pottier l’un des administrateurs, pour, en qualité de commissaire civil, partir lundi prochain sur les six heures du matin, escorté de deux cents hommes au moins de la garde nationale de cette ville et de la’gendarmerie, ayant une pièce de canon, et se rendre au bourg de Bourgon, où il est nécessaire qu’il soit arrivé à une heure de l’après-midi 3° que le district d’Ernée y enverra, sous la conduite d’un commissaire civil pris dans son sein, cent des gardes nationales de son cheflieu, ou plus, s’il est possible, avec ceux des gendarmes des brigades du Gorron et d’Ernée qui restent, qui sont en état de marcher, et une pièce de canon, pour y arriver aussi à une heure, ainsi que le détachement de Laval, auquel ils se réuniront ; 30 qu’étant plus que probable que les hommes du