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182 HISTOIRE.

duquel ils avaient agi. Ce réquisitoire était signé du maire Quantin, du sieur Clément, juge de paix, et de « quelques autres officiers municipaux ou notables ». En le transmettant au Département, l’administrateur et procureur syndic d’Ernéo joignait un rapport constatant « que le sieur Quantin, maire, semblant chercher toutes les occasions d’aller contre les arrêts des corps administratifs auxquels il est subordonné, avait fait remettre à la maison destinée aux personnes suspectes le nommé Pottier, auquel le Département, par son arrêté du 18, avait permis d’aller pour huit jours auprès d’un de ses enfants, lors attaqué de la petite vérole ; que le sieur Quantin ne s’en est pas tenu là ; que, de concert avec le sieur Clément, juge de paix, il a parcouru la ville d’Ernée, s’est répandu en propos et en invectives contre le Département et le District ; qu’il a excité ouvertement les citoyens à se soulever contre ce dernier corps ; que les choses ont été poussées au point qu’un des administrateurs a donné sa démission ; que les autres, craignant pour leurs jours, demandent à être autorisés à quitter Ernée et à porter dans une autre commune le siège de l’administration qu’un membre a, au même instant, déposé sur le bureau une requête des officiers municipaux de SaintPierre-des-Landes, par laquelle il exposait que, depuis

quelques jours, le sieur Quantin s’est transporté sur leur territoire et a fait désarmer deux d’entre eux dont le patriotisme n’a jamais été équivoque. ». Pour faire cesser de pareils excès de pouvoir et réprimer les violations des lois du 16 octobre 1191 et du 14 septembre n92, le Directoire du département arrêta que Quantin serait déféré aux tribunaux, comme ayant, à deux reprises différentes, donné suite