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12 HISTOIRE.

Montluc obtint que l’élection ne serait pas Montluc obtint que l’élection ne serait pas indéfiniment ajournée. Le premier jour de mai, les opérations électorales commencèrent. Au bout d’une heure, 13 provinces s’étaient déjà déclarées pour le duc d’Anjou. Le lendemain et le surlendemain, les autres provinces donnèrent leurs suffrages. D’après de Thou et Choisnin, sur 33 000 gentilshommes qui se trouvaient présents, 500 seulement refusèrent leurs voix an duc d’Anjou. C’était un véritable triomphe. Tout n’était pas fini cependant. L’archevêque de Gnesne, partisan très chaud des Français, crut devoir, le 9 mai, proclamer roi le duc d’Anjou. Les maréchaux protestèrent, en déclarant que la proclamation du nouveau roi ne pouvait être faite sans leur concours. Grâce à la souplesse de Montluc, on finit par mettre d’accord tous les amours-propres froissés, et il fut convenu que la proclamation faite par l’archevêque serait considérée comme la simple <~ëc~a)’ation d’un particulier.

Les maréchaux firent, en conséquence, une nouvelle proclamation, le 3 juin, après avoir fait jurer aux ambassadeurs français que le duc d’Anjou se conformerait à certaines conditions imposées par les évangéliques de Pologne. Cet engagement, dont beaucoup d’électeurs avaient fait la condition expresse de leur vote, devait mécontenter vivement la cour de France. Quand le décret d’élection eut été dressé et qu’il fut revêtu des signatures des évêques, palatins et castellans, la noblesse se dispersa, et une commission de sénateurs choisit les membres de la députation qui devait porter le décret au duc d’Anjou. Cette députation fut composée des nobles dont les noms suivent évêque de Posnanie, palatin Laski, duc