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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 203 forcé la barrière et introduit une grande quantité de marchandises sans payer les droits. La violence est portée au point que la garde ordinaire sera obligée de quitter le pDSte, si elle n’est promptement renforcée. Je vous serai donc obligé, monsieur, de vouloir bien, dès la présente reçue, donner des ordres et faire faire les dispositions nécessaires pour qu’il soit placé à la .barrière de Belleville un nombre d’hommes suffisant pour empêcher la contrebande et repousser les attaques des contrebandiers. Vous êtes le maître de faire les informations nécessaires pour vous assurer si le rapport qui m’a été fait est exact. Surmenés, les gardes nationaux manquaient parfois de sang-froid c’est ce qui résulte du billet ci-dessous, envoyé par Bailly à La Fayette le 25 août 1790 MANQUE DE SANG-FROID DES GARDES NATIONALES. Je viens d’apprendre que, la nuit dernière, un soldat volontaire du bataillon des Capucins Saint-Honoré a tiré aux Champs-Élysées sur un particulier qui n’était prévenu d’aucun délit et qui fuyait. Je prie monsieur le commandant général de mettre à l’ordre du jour de ne jamais tirer en pareil cas et lorsque la patrouille n’est pas attaquée, et de ne pas permettre de coucher en joue, même avec la seule intention d’effrayer, parce que un soldat mal instruit peut alors lâcher son coup.

Au fond, la bonne intelligence régnait entre le maire et le commandant général, et ils concertaient ensemble les dispositions à prendre lorsque la sûreté publique semblait menacée. Voici un billet confidentiel, daté du 3 septembre 1790, qui prouve la permanence de cet échange de vues

ACCORD DE BAILLY ET DE LA FAYETTE.

Je crois, mon cher ami, qu’il est à propos, comme je vous l’ai dit hier, de montrer une force imposante, afin