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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 207 nan rTTlalrr11o.~ ,l.4 : "R"1. _°

par quelques précautions, empêcher qu’une scène aussi indécente pût jamais être renouvelée. En conséquence, il a arrêté que, sous le bon plaisir du Roi, il serait posé des sentinelles en nombre suffisant le long de la terrasse du château, et que chacun des factionnaires aurait pour consigne de laisser passer tout le monde, mais en empêchant qui que ce soit de s’arrêter. J’ai l’honneur de vous faire part de cette décision du Corps municipal et je vous serai obligé de donner les ordres nécessaires pour en assurer l’exécution.

LE TRIBUNAL DE POLICE INSULTÉ.

D’ailleurs, on ne respectait pas beaucoup plus les élus du peuple que la famille royale. Une lettre de Bailly, datée du 26 février 1791, constate avec douleur que « les juges du tribunal de police et les officiers municipaux ont été insultés H, faute d’avoir sous la main une garde suffisante.

Jeudi dernier, monsieur, il s’est passé au tribunal de police les scènes les plus scandaleuses. Sur le compte qui en a été rendu au Corps municipal, il a été arrêté qu’on établirait dans la salle d’audience une garde qui serait toujours, autant que faire se pourrait, composée de grenadiers. Cette décision du Corps municipal dont j’ai, monsieur, l’honneur de vous faire part, me fournit l’occasion de vous observer que, jeudi dernier, la réserve de l’Hôtel-de-Ville n’était pas garnie, que le désordre n’a pu être réprimé, que des juges et des officiers municipaux ont été insultés, et je vous serai obligé de faire recommander à l’ordre, d’une manière particulière, l’exactitude la plus entière pour le service de la réserve de l’Hôtel-de-Ville. Quant à la garde demandée par le tribunal de police, je dois vous faire observer que, le jeudi excepté, il y aura audience tous les jours de la semaine.

Par lettre du lendemain, La Fayette accorda une garde de douze hommes à placer dans l’antichambre