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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 209 [.–14 !1.

tiennes » ne pillent les maisons, et peut-être n’attentent aux jours des officiers municipaux et à ceux de leurs concitoyens ».

Bailly répond, à la même date du 27, pour rassurer les édiles de Vincennes, et leur répète « qu’il y aura à la porte de Saint-Antoine des troupes qui, au moindre mouvement, seront prêtes à marcher ». Elles seront aux ordres de la municipalité de Vincennes, qui devra aussi mettre sous les armes la garde nationale de l’endroit. Mais les administrateurs de Vincennes n’ont pas confiance. Ils demandent, par une nouvelle lettre portée par exprès à quatre heures un quart du soir, que le maire de Paris leur envoie « au plus tard avant le jour, force suffisante pour en imposer au grand nombre a. Bailly fit droit à cette requête et chargea M. Champion de la direction des opérations militaires, en lui prescrivant de se trouver à Vincennes avec ses troupes à huit heures au plus tard. Le lendemain 28, on reçut de bonne heure un premier rapport de M. Champion qui annonçait « que tout était tranquille à Vincennes, et qu’il espérait que la journée se passerait paisiblement ». Gouvion, major-général de la garde nationale, fut sur le point de faire contremander les troupes concentrées à la place Royale. Mais, à onze heures du matin, Bailly envoie l’ordre de marche à ces forces. Le faubourg commençait à s’agiter. A midi, les officiers municipaux de Vincennes écrivent au maire de Paris un billet, qui n’arriva qu’à trois heures et demie, et qui porte « qu’on assure que le tocsin a sonné au faubourg, que Santerre, commandant audit faubourg, pérore les séditieux, mais qu’ils ne paraissent pasi’écoutera. La municipalité de Vincennes demande