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LES DEUX COURONNES DE HENRI III. 1S

~mma lentement vers Paris, cour donner le Il s’achemina lentement vers Paris, pour donner le temps à la cour et à la ville de faire les préparatifs de sa réception solennelle. Les Parisiens, qui venaient déjà d’être taxés à la somme de 150000 livres pour la solde des reîtres, croyaient s’être tirés d’alfaire en faisant quelques feux de joie et quelques distributions de vin au peuple. Mais leur illusion dura peu. La reine mère commença par déclarerauprévôtdes marchands « que le roy entendoit que l’on feist ung présent honneste au dit sieur roy de Poullongne, ainsy qu’elle s’assuroit que feroient les autres villes, desquelles ceste ci debvoit estre l’exemple, lequel présent ne debvoit estre de moindre valleur que de cent cinquante mille livres ou envyron ». Le roi de France vint à son tour et donna l’ordre à la Ville de faire au roi de Pologne « une entrée M ; il invita ; en outre, le prévôt des marchands, par lettre du 21 juillet, à faire étudier en assemblée générale « les moyens de la levée et cueillette » des 1SOOOO livres demandées pour son frère.

L’entrée du roi de Pologne devait être précédée de celle des ambassadeurs polonais. Charles IX avait envoyé au-devant d’eux, à Metz, l’évêque de Langres et le comte de Brienne. Quand ils furent arrivés à trois lieues de Paris, les Polonais rencontrèrent la maison de Monsieur, conduite par M. de Villequier, premier chambellan, avec un cortège de cinquante pages, « montés sur chevaulx d’Espagne et turcs ». A Pantin, une autre, députation les attendait. Elle venait, au nom du roi de France, recevoir les ambassadeurs. « Toute la cour, dit d’Aubigné, défonça audevant d’eux. » Il y avait là les princes du sang, les ducs de Guise, du Maine et d’Aumale, le marquis