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CORRESPONDANCE DE BAILLY AVEC NECKER. 225 T~A m !11rAr1o T~oma naF 7,Sc ;loW . !n co "I< :tof’11’a il i.–IS

Le maire de Paris est hésitant de sa nature. H consulte le ministre à toute heure, sur des questions de détail et d’interprétation. Necker impatienté rappelle, le 26 septembre, à Bailly qu’il l’a déjà renvoyé à M. Dufresne « Je vous avais prié, monsieur, de vouloir bien correspondre et vous concerter avec le directeur général du Trésor royal, au sujet des fonds qu’exigent les achats de grains nécessaires pour la subsistance de Paris, et de ceux que produisent les ventes de la Halle. o, et il lui redit la même chose à la fin de sa lettre ( Encore une fois, monsieur, veuillez, je vous prie, concerter avec M. Dufresne ce qui vous paraîtra devoir être pris sur le Trésor royal ; il m’en rendra compte et j’approuverai certainement tout ce qui sera’convenable et possible dans ces circonstances ». Alors Bailly fait porter sur d’autres questions ses confidences à Necker. C’est ainsi que, le 28 septembre 1789, il l’avise de l’arrestation des sieurs Agasse frères, fabricants de faux billets et de États de la Méditerranée ne peuvent guère fournir que 20 000 setiers, au prix de 50 livres le setier. Les envois ne pourraient arriver qu’en février. On ne veut rien laisser sortir de la Flandre autrichienne ce pays donne même des primes pour l’importation. C’est surtout sur les négociants anglais qu’un doit compter. MM. Bourdieu et Millet ont demandé en Amérique, par les ordres de Necker, et avec leur garantie, 30 000 barriques de farine. La Bretagne et le Poitou ne laissent pas exécuter les commandes faites par le gouvernement dans ces provinces. A la fin d’octobre, la situation n’est pas meilleure. Bailly écrit, le 25, à Necker, qu’il a charge un sieur Mosneron d’acheter 4 000 quintaux de riz, au prix de 20 francs, à un négociant de Lorient ; Necker approuva, mais Mosneron n’ayant pas reçu assez vite confirmation de l’ordre, fait marché avec des maisons de Paris Sur la demande de Bailly, Necker affirme, par lettre du 8 novembre, qu’il ignore quelles personnes ont acheté ce riz à M. Mosneron.