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228 HISTOIRE.

_t Y.7_4 A.an,~n ;n~,n r~n ~a1Y’lÁÎ1 ;o, 51 Il est on ne peut plus urgent, Monsieur, de remédier à des abus aussi criants, et de faire restituer par les boulangers qui’s’en sont rendus coupables la valeur des matières qu’ils se sont indûment appropriées. Je vous prie, en conséquence, de faire faire par les facteurs les déclarations de ceux de ces enlèvements frauduleux dont ils ont connaissance, de tâcher de vous procurer des renseignements sur ceux qui ont été faits dans les rues, et d’exciter sur ces deux objets la vigilance de M. le procureur du roi au Châtelet de Paris. Il ne serait pas moins nécessaire que vous voulussiez bien faire donner une garde suffisante pour la Halle, de façon que les pillages qui y ont été faits cessent d’avoir lieu

LETTRE DE BAILLY A NECKER SUR LES ATELIERS DE cnARiTÉ (f octobre n89).

Je ne peux pas vous peindre, monsieur, le nombre étonnant de malheureux qui nous assiègent ! Tout est, à Paris, dans un état de langueur qui fait frémir, surtout quand on pense qu’il doit en résulter que la majeure partie des ouvriers de cette grande ville est réduite à une inactivité absolue qui présage, l’hiver dans lequel nous allons entrer, une détresse d’autant plus effrayante qu’elle frappera sur la classe la plus indigente et la plus prompte a s’enflammer. Vous avez eu la bonté de préparer l’établissement d’ateliers de charité ; mais le nombre des malheureux qui y sont employés n’est porté qu’à 4 000 il serait bien à désirer que le nombre fût augmenté ; qu’il fût même porté jusqu’à 8 000, en prenant la précaution de les diviser et de les éloigner les uns des autres. Je vous parle, monsieur, au nom de la Commune ; c’est elle qui m’a chargé de cette réclamation. Je vous prie de la mettre promptement en état de lui rendre compte du succès de nos démarches. Necker répond, le 15 octobre, « qu’il ne peut que déférer au désir que témoigne la Commune, et qu’il 1. Cela n’empêche pas Kecker d’accorder, par lettre du 22 octobre 1789, sur la demande de Bailly, des secours en argent destinés aux boulangers les moins aises