Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
256
HISTOIRE.

faire supposer qu’ils aient été portés à Clamart ; mais le croquis en question fournissait un argument de plus sur l’emplacement présumé de la sépulture du tribun. Néanmoins, dans sa lettre à l’Éclair M. Gustave Bord déclare acquis aujourd’hui :

lo Qu’à sa sortie du Panthéon, le corps de Mirabeau fut retiré de son cercueil de plomb et enterré dans le cimetière voisin de Saint-Étienne-du-Mont ;

2o Que le plomb du cercueil fut déposé dans un immeuble national voisin, et confié à la garde du fossoyeur ;

3o Que, en l’an XII, les administrateurs du département de le Seine avisèrent le ministre de l’Intérieur qu’ils avaient envoyé dans le dépôt du mobilier national le cercueil de Mirabeau, dépouillé des restes funéraires qu’il contenait ;

4o Que la sœur de Mirabeau, Élisabeth Charlotte du Saillant de Lasteyrie, en l’an VII, avait fait rechercher le corps de son frère, l’avait exhumé et transporté.

… Où cela ? C’est toute la question, en supposant exactes les affirmations de M. Bord, qui ne cite pas les documents sur lesquels il s’appuie. Du reste, le cercueil, ou la boîte qui reçut les ossements exhumés, pourrait, d’après M. Bord lui-même, avoir été porté à Clamart, comme le veut la tradition, puisqu’on n’a rien trouvé ni à Bignon, ni à Bezons, ni à Argenteuil, ni à Mériadec (Morbihan) où le fils de Mirabeau-Toncereau avait une chapelle funéraire. Enfin, M. Bord conteste même, d’après une lettre d’un sieur Cabet à la Chronique de Paris (du 13 mai 1791) que le corps de Mirabeau ait été inhumé au Panthéon. On n’y aurait mis qu’une tombe vide.