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L’ARRESTATION DE BABEUF. 303

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qu’on trouva chez Babeuf, l’indiquait très clairement « Tuer les cinq, les sept ministres, le général de l’intérieur et son état-major, et s’emparer des salles des Cinq-Cents et des anciens ; faire main basse sur tout ce qui s’y présenterait ; mettre à mort tout fonctionnaire public qui exercerait ces fonctions, tout étranger qui ne se rendrait pas en état provisoire d’arrestation au chef-lieu de sa section, tout citoyen qui, après des visites domiciliaires rigoureusement faites, se trouverait avoir des farines, légumes et autres comestibles qu’il n’aurait point déclarés, tous marchands de vin et d’eau-de-vie qui ne distribueraient point leur marchandise ; accrocher à la première lanterne tout boulanger qui ne cuirait point ; poursuivre par le fer et par le feu quiconque opposerait résistance ». On voit que les Babouvistes ne péchaient pas par manque d’énergie. D’ailleurs, l’exgénéral Rossignol, un de leurs principaux chefs, avait dit, dans une réunion tenue Je 12 floréal, chez Babeuf « Je ne veux point me mêler de votre insurrection, si les têtes ne tombent comme la grêle, si les tripes et les boyaux ne jonchent le pavé, si enfin elle n’inspire une terreur qui fasse frémir l’univers entier. Nous n’aurions pas cette insurrection à faire, si celles qui l’ont précédée eussent été comme je veux que soit celle-ci. La Vendée en est un exemple : si l’on m’eût laissé faire, il y a longtemps que cette guerre serait finie, car je n’y eusse laissé rien de vivant ». La marche indiquée par le directoire secret pour faire réussir le mouvement lorsque le signal en serait donné, ne manquait pas d’habileté’ ; on devait comi. Voir le plan d’insurrection, qui porte la date du 17 floréal