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310 HISTOIRE.

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l’on verra si je suis indigne de l’animadversion des royalistes » Puis, il s’échauffa « Vous criez contre nous C~’Mo/~e Et à qui donc se rallierait-on ? A la cour de Vérone ! Oui mes amis, c’est là qu’on veut vous conduire, tandis que c’est là qu’il faut tuer et anéantir. Mon existence est liée à celle du peuple, à celle de la République. Croyez-le, ainsi que tous les vrais patriotes, je ne négligerai rien pour leur succès, et ce n’est que pour les servir que je résiste au désir qui me presse de démissionner et de me retirer paisiblement dans une obscurité qui m’est bien chère’). Et il congédia Germain en l’invitant cordialement à revenir le voir. Il lui remit même une carte de circulation. De pareilles compromissions étaient bien faites pour encourager Babeuf et ses amis, qui se croyaient sûrs de réussir. Mais ils comptaient sans le président Carnot, et sans les agents secrets de Cochon de Lapparent, ministre de la police générale depuis le 14 germinal an IV (3 avril 1796), et qui devait rester ministre de l’intérieur jusqu’au 16 juillet n97. Indépendamment du Bureau central du canton de Paris, qui avait été retiré au ministère de l’intérieur et rattaché à celui de la police générale, lors de sa création le 14 nivôse an IV, le ministre de la police avait à sa disposition des agents secrets, dont nous comptons publier les curieux rapports. (Ceux de la police officielle ont déjà été publiés par le professeur allemand Schmidt.)

Nous avons dit que la création du jO~’ec~otre de sah<< public, par Babeuf, remontait vraisemblablement au milieu de germinal an IV’ car, dès le 19 de 1. 21 mars-19 avril 1796.