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S4 HISTOIRE.

et les citoyens des rapports constants, étroits et multiples. On comprend si bien l’importance des institutions locales qu’elles sont l’objet, plus que toute autre partie de la législation, de remaniements incessants, au gré des circonstances politiques et des tendances variables qui dirigent et dominent les pouvoirs publics.

Notre dessein n’est pas d’analyser en ce moment les polémiques qui se sont élevées sur le meilleur type d’organisation de la généralité des petites communes, bien que des publications récentes aient mis à l’ordre du jour cet important sujet. Mais, à côté des petites communes, dont l’administration est régie par le droit commun, il y a les grandes communes, dont l’administration dérive d’un droit d’exception. Paris est surtout dans ce cas.

Tout le monde connaît sous quel régime municipal est actuellement placée la capitale de la France. Aux termes de la loi du 14 avril 1871, il y a un maire et trois adjoints pour chacun des vingt arrondissements de Paris. Ils sont choisis par le Président de la République et n’ont que des attributions fort restreintes, qui concernent l’état civil, les élections, le jury, l’instruction primaire, les cultes, l’assistance publique et les contributions directes. Le véritable maire de Paris, c’est le Préfet de la Seine ; et, d’autre part, le Préfet de police, en vertu de l’arrêté consulaire du 12 messidor de l’an VIII, est chargé, à Paris, de la police départementale et municipale. A côté de ces fonctionnaires, se trouve placé un Conseil municipal de 80 membres, élus par le suffrage universel, à raison de quatre membres par arrondissement, chaque arrondissement étant lui-même divisé en quatre quar-