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plaisir qui n’admettait ni contrôle, ni limitation, se conciliaient au contraire fort difficilement avec les franchises municipales de Paris. On se tromperait beaucoup en croyant que le corps électoral dont nous avons indiqué la composition procédât toujours avec pleine et entière liberté à l’élection des Prévôts des marchands et Échevins. Les privilèges des bourgeois parisiens subirent maintes fois le contre-coup des réactions politiques. Après la défaite et la mort de Marcel, le dauphin Charles transporta au Prévôt de Paris, officier royal, les attributions les plus importantes du Prévôt des marchands. A la suite de l’insurrection des MaiIIotins, Charles VI rendit toute la population parisienne responsable des désordres que l’imprudence et l’avidité des ducs avaient déchaînés. L’ordonnance du 27 janvier 1383 abolit les maîtrises des métiers, les charges de quarteniers, cinquanteniers et dizainiers, et mit sous la main du roi la Prévôté des marchands, l’Échevinage ; la juridiction de l’Hôtel de Ville, les rentes et deniers communs de la cité. Le roi installa même le Prévôt de Paris dans l’ancienne maison de Ville, et ordonna qu’à l’avenir elle serait nommée « la maison de la Prévosté de Paris ». Au milieu du sanglant conflit des Bourguignons et des Armagnacs, toute liberté municipale fut anéantie. Les factions faisaient et défaisaient les Prévôts des marchands, au mépris de toute règle et de toute légalité. En 1417, à Philippe de Brébant, déposé, succède Étienne de Bonpuis, « lequel, dit le JoM)’Ha/ de Paris sous CAo’/es K/, ne le fut que cinq jours ; et fut mis en la Prévosté un faiseur de coffres et de bancs, Guillaume Syrasse, le 12 septembre audit an a. Quand le Bourguignon l’Isle-Adam