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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 75 ’D.vroln~A rln la R~nnininaliFd fnnc nnnv rlnnf ln rltivnna_ d’exclure de la Municipalité tous ceux dont le dévouement lui paraissait sujet à caution. Mais c’est à partir du règne de ce prince, resté cependant populaire pour d’autres causes, que les élections municipales deviennent un vain simulacre. Le souverain prend l’habitude d’avoir des candidats officiels ; et, si les suffrages désignent en première ligne des personnages mal vus de la Cour, une lettre royale les évince et leur substitue les protégés du roi. C’est ce qui arriva dès la première élection qui suivit l’entrée de Henri IV dans Paris. L’assemblée des électeurs municipaux avait donné, pour la charge d’Échevin, 48 voix au sieur de Canaye et 29 au sieur Lecomte. Le scrutin ayant été soumis à Henri IV, qui se trouvait alors à Amiens, il écrivit dans les termes suivants à M. d’O, gouverneur de Paris «. Quant à la difficulté advenue sur l’ellection d’un eschevin, je vous prie que ce soit Lecomte, puisqu’il ne s’est jamais départi de son devoir et de sa fidellité, et que, pour telle considération, il fut osté de sa charge, avant que le terme en fust expiré par la violence des barricades. ». Dans les années qui suivirent, le même procédé se répéta, au point de transformer la Prévôté et l’Échevinage en simples commissions royales, délivrées aux titulaires par lettres de cachet. Dès lors, l’indépendance du Corps de Ville disparaît. Si l’on voit encore les Prévôts des marchands jouer un rôle politique, à la faveur des troubles de la Fronde, ce n’est là qu’une résurrection éphémère à laquelle Mazarin et Louis XIV mirent bon ordre. Le Corps de Ville fut traité, sous le règne du Grand Roi, avec la même désinvolture impérieuse que le Parlement. On exige des électeurs municipaux « une entière obéis-