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n .1 1,

Barthélémy. En parfaite communauté d’idées avec le Président Le Charron, prévôt des marchands, ils arrachèrent au roi l’ordre de mettre en mouvement toutes les forces de la Ville pour faire cesser les « meurtres, pilleries, saccagements et séditions ». Ils apportèrent tant d’énergie dans. l’accomplissement de leur mission pacificatrice que, grâce à eux, au Prévôt des marchands et aux Échevins, « tout auroit esté incontinent appaisé et cessé a.

C’est principalement au temps de la Ligue que l’institution des quarteniers se manifesta dans toute sa puissance. Il ne faut pas attribuer à d’autres qu’à eux le succès de la journée des Barricades et la fuite humiliante de Henri 111. Maîtres de la place, ils multiplièrent les perquisitions, emprisonnèrent le Prévôt et deux échevins, restés fidèles au roi, et consolidèrent si bien leur autorité, dans les limites de leurs circonscriptions respectives, qu’ils donnèrent leurs propres noms aux quartiers dont ils étaient les chefs. Pendant toute la durée de l’insurrection ligueuse, les quarteniers conservèrent leurs attributions de chefs civils de la milice ; mais, n’ayant pas tous une expérience suffisante des armes, ils cessèrent d’être des chefs militaires. D’après une organisation qui remonte à 1387, chaque quartier eut, pour commander sa milice, un colonel, des capitaines, lieutenants, enseignes et caporaux. La co~oHHe ou colonnelle, voilà l’unité militaire, qui correspond au ~Martter, unité administrative. Le bataillon, placé sous les ordres d’un capitaine, correspond à la dizaine. Cette existence parallèle des colonels et des quarteniers dut nécessairement engendrer des conflits. En temps de guerre, les colonels se crurent indispen-