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m ;) !fj-. nnnr ft~nY ans. « sauf à les continuer, milice pour deux ans, « sauf à les continuer, si S. M. trouve qu’il soyt utille pour le bien de son service ». Quant aux quarteniers, cinquanteniers et dizainiers, l’élection ne joue plus aucun rôle dans leur nomination. Le Gouverneur de Paris les change et destitue à son gré. Les Registres de la Ville relatifs à cette période sont remplis de mandements comme celui-ci « Le seigneur d’O, gouverneur de Paris et Isle de France. Il est ordonné que Jehan Tronson et Jacques du Creil, cinquanteniers au quartier de Lambert, se ~e~< ?!’on< de ~eu~ charges, au lieu desquelles en sera nommé d’aultres dont le dict Lambert nous respondra. Faict à Paris, le xnie may 1594 o. En somme, les officiers de la Ville ne jouissent plus de la moindre indépendance. Un peu plus tard, sous Louis XIII, les charges des quarteniers deviennent expressément vénales. Un édit de février 1623 autorise les titulaires à céder leurs offices moyennant finance, devant les notaires. Comme dernier vestige de la hiérarchie municipale, on se contente de faire payer, par le quartenier, un droit annuel au Prévôt des marchands. Dès lors, le rôle des quarteniers ne mérite plus de fixer l’attention. On peut faire connaître à titre de curiosité archéologique, comment ils s’habillaient, combien ils touchaient de jetons de présence, de livres de bougie ou de sucre royal. Rien ne prouve mieux que ces puérilités combien la décadence des anciens chefs de la milice était profonde et définitive, dans les dernières années du xvm° siècle.