Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/24

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« dont j’imite merveilleusement le faire » ; et l’Ecole Parnassienne, « qui ont perdu mon imagination ardente » ; « une coterie de lettres », « une petite boutique » ; et mon pays « où l’assassinat des présidents est passé à l’état cronique ». Un homme de lettres déclare, dans un grand journal, après m’avoir reproché « les fausses notes qui, au passage, ont choqué ses oreilles », que, « ces fausses notes (les hiatus et les vers sans césure) m’ont échappé » ; que, « je n’ai pas manqué de transporter dans notre langue les règles prosodiques de ma langue natale » ; et que « mes vers de douze et de dix pieds sont illisibles » ; ce qui est un comble !

Ce grand critique qui confond le style avec la mesure, ignore qu’un pied forme deux syllabes et s’écrie naïvement que je compose des vers de vingtquatre et de vingt syllabes ! Il ne sait pas non plus qu’il est impossible de transporter dans notre langue les règles prosodiques de la langue espagnole.

Quelle profonde ineptitude ! Quelle absurdité ! C’est le néant, c’est le vide absolu.

Toute la critique moderne est là, car, comme l’a déjà fait remarquer Emile Zola : « Jamais un critique n’a eu une influence, jamais il n’a déterminé un mouvement ».

Seuls Le Globe et Le Courrier du Soir,