Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/31

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SUR L’ORTOGRAFE.

Il n’est pas plus permis de commettre des fautes d’ortografe en prose qu’en Poësie ; aussi, doit-on se garder de supprimer Ys à la première personne d’un verbe quand la première personne d’un verbe finit par un s. Mais on peut également bien écrire grâce ou grâces, jusque ou jusques, guère ou guères, certe ou certes, par cela seul que l’usage et le sens commun le permettent. Par contre, on ne doit jamais prendre Iadjectif même pour un adverbe et le laisser invariable, parce que c’est une faute de grammaire trop grossière. Quant à certains noms propres, ils sont nombreux, terminés par un s, pour supprimer cet s, il faut avoir égard au mot primitif ; par exemple, on peut écrire Naple, Athène et Londre, parce que Naple fait Napoli en italien, Athène Aâiîvn en grec et Londre London, en anglais. On peut écrire de deux manières les mots encore ou encor, zéphire ou zéphyr parce que ces deux ortografes différentes fournissent des rimes fort riches qu’il faut conserver à tout prix. Les mots terminés en cor et en phyr ne sont pas nombreux. La suppression de l’e final, dans ces deux mots, est admise par l’usage et par les Poètes de toutes les époques. En outre, cela ne fait de mal à personne, pas même à l’Académie ! 1. L’adjectif tout doit conserver le t au pluriel et s’écrire touts, attendu qu’au féminin singulier, il fait toute, et toutes au féminin pluriel.