Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Des Rejets et des Enjambements.

Ils sont touts bons, ils sont touts excellents, pourvu qu’ils ne ressemblent pas à ceux de l’école classique. Boileau, l’abbé Delille et les misérables frelons qui ont . voleté autour de ces deux mauvais poëtes ont fait tant de mal à la Poësie, qu’il faut les haïr, et les bannir à jamais de la mémoire des hommes.

De la Césure.

Ne faites point dix vers de suite, avec césure classique après la sixième syllabe, quand vous composerez des vers de six pieds. Composez des vers nicarins, voilà le vrai mot, c’estadire des vers libres et fiers, sans césure classique ! Sans césure classique ! nous le répétons. Et laissez dire les Chinois. Ce nouveau vers qui est à nous, bien que quelques Poètes en aient fait par hasard un ou deux, jamais plus d’une vingtaine, ne masque ni le défaut dinstruction ni la ride des idées, parce que touts les Poètes sont inspirés, et, forcément, ils savent tout, ils connaissent tout. Ce ne sont pas non plus des lignes de prose, parce qu’ils sont mesurés. Sous ce désordre apparent, le rytme n’en subsiste pas moins. En outre, comme Ta déjà fait remarquer Régnier - Desmares t (Grammaire française, 1706, in-8°, page 102), « la langue française n’a proprement d’accent que sur la dernière syllabe dans les mots dont la terminaison est niasculine ;