Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/66

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Aimez les allitérations et tâchez d’en parsemer vos œuvres. Nous en reproduirons un jour quelques modèles et nous serons fier d’être le premier à les signaler à nos lecteurs.

Et, pour en finir, ne faites jamais de la prose : vous tueriez en vous le Poëte et la Poësie.

Malheureusement, chacun se plaît à donner des conseils et personne ne veut les suivre, pas même ceux qui insistent, cela se voit quelquefois. Mais on ne raille que ce qu’on ne peut faire ou ce qu’on ne veut pas être, et c’est là la plaie des petits cœurs et des petits esprits. Et, à ce sujet, nous remarquons que l’Esprit fait défaut dans presque toutes les Poësies, excepté dans les Œuvres poëtiques de Joséphin Soulary et dans quelques pièces de vers de Théodore de Banville, que nous avons étudiées au microscope. Il y a là une lacune à combler. Nous signalerons donc un cinquième genre poëtique dont on n’a jamais parlé : la Poësie spirituelle. Nous prions nos confrères d’en prendre note, car on ne sait pas ce qui peut arriver ! La Poësie de l’Esprit fera son chemin. Nous lui prédisons un grand avenir.

De l’Élision.

Les mots vue, impie, voie, atée, peuvent entrer dans le corps d’un vers ; seulement, il faut qu’ils soient suivis d’un mot qui commence par une voyelle ou une h muette avec lequel Me final s’élide. La raison d’être de cette élision nous échappe. A la vérité, nous avons questionné à ce sujet de grands Poètes contemporains