bien plus vif. Je vous aurai dû, en effet, un des plus grands plaisirs que m’ai fait éprouver la lecture d’un poëte.
A la saveur particulière qu’elle tient de votre langue d’origine, c’est-à-dire, de votre sang même, votre poësie réunit toutes les finesses du génie de la langue française, dans laquelle vous vous êtes taillé d’ailleurs un large et merveilleux vocabulaire.
Je ne m’étonne donc pas des sympathies particulières que vous avez rencontrées de la part de nos poëtes les plus autorisés, et à côté des leurs, j’oserai vous offrir humblement celles de
Votre très humble serviteur,
Joséphin Soulary.
Paris, le 17 janvier 1677.
Mon cher confrère,
Je vous suis très reconnaissant de m’avoir adressé un bien riche présent : je veux parler du volume de Poësies que vous vonez de faire paraître. Vous chantez bien, parce que vous sentez vivement et parce que votre inspiration est élevée.
Ces pages si gracieuses et si charmantes vivront, je l’espère.
Avec l’assurance de ma haute considération, je suis heureux d’être
Votre affectueux et dévoué serviteur,
J. M. Torres Caicedo.