Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/98

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sont couverts par une souscription â laquelle les soussignés ont voulu contribuer.

Mais les travaux de l’esprit ne sont pas toujours des travaux rémunérateurs, et la position dans laquelle se trouve M, Delia Rocca de Vergalo est précaire et digne d’intérêts.

Mus par un sentiment dont vous apprécierez le caractère et ne considérant en M. Delia Rocca de Vergalo que le poëte malheureux et digne d’encouragement, le père d’un enfant âgé aujourd’hui de neuf ans, dont il a seul la charge, nous venons, Messieurs les Sénateurs et Messieurs les Députés, vous prier d’étendre sur votre compatriote exilé une main protectrice. Qu’il reçoive, si cela est possible, comme rente viagère, le montant de ses appointements de lieutenant d’artillerie, ou qu’il bénéficie de tout autre subside ; mais que le Pérou, nation généreuse et chevaleresque, ne laisse pas plus longtemps sans ressources en pays étranger un de ses enfants dévoués, un brave soldat, un poëto.

Permettez-nous d’espérer, Messieurs les Sénateurs et Messieurs les Députés, que vous voudrez bien écouter les voix lointaines qui vous saluent à travers l’Océan et viennent interrompre un instant vos nobles travaux pour plaider en s’adressant à vos cœurs, la cause du malheur et du talent. Paris, le 30 avril 1879.

Armand Silvestre, PaulFoccHER, Théodore de BanVille, Jules Claretie, Charles Grandmougin, Edmond About, J.-M. de Hérédia, Aurélien Scholl, A.dumas fils, de l’Académie française, Henri Crisafulli, Catulle Mendès, Louis Yerbrugohe, Alphonse Daudet, Camille Doucet, Secrétaire perpétuel de l’Académie française, Sully Prudhomme, Stéphane Mallarmé, Henri de Bornier, J.-M. Torres Caicedo, Maurice Bouchor, Joséphin Soulary, Léon Dierx, Leconte De Lisle, François Coppéb, Oicar Comettant, Albert Dxlpit.