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ENFANT À L’ÉCOLE


n’auraient-elles pas rougi de se comparer à elles !…

Son nez, dont la courbe gracieuse se dessinait au-dessus de la bouche, vraie merveille pour les yeux, résumé accompli de la beauté, symbole d’autres trésors cachés, admirable déjà par lui-même, ne l’était pas moins par les mystères pleins de promesses que révélaient deux narines disposées avec une symétrie savante et voluptueuse ; des ailes fines et délicates, blanches comme le lait, ombrageant la lèvre supérieure, relevaient encore l’éclat de sa suprême beauté. Son cou éblouissant soutenait sans désavantage la comparaison avec les autres partie découvertes de son corps ; plein, rondelet, vermeil, ni trop long ni trop court, nuancé de veines d’un sang vif et chaud, il semblait admirablement fait pour servir de base aux beautés surhumaines de son visage.

Les mains bien assorties à tout le reste, mignardes, potelées, fluettes, pleines de je ne sais quelle grâce morbide, les doigts faits au tour, se montraient déjà capables de manier voluptueusement les armes de l’amour, en attendant