favorise l’échange réciproque de toutes les
voluptés, qui, du contact de chaque membre,
se communiquent à nos sens avec de doux
frémissements. Cet épanchement de deux êtres,
ajouteront-ils, qui est le vœu et l’essence de
l’amour, ne peut s’accomplir que par ce moyen,
et ce désir, si ardent chez tous les amants, de
se perdre dans l’objet aimé, ne peut s’assouvir
que dans ces conditions ; c’est pour arriver à ce
but, à cette fin désirée que nous portons nos
mains avides, nos baisers enflammés sur toutes
les parties de la personne aimée, et que nous
brûlons de remplir toutes ses bouches avec la
main, avec la langue.
„ Dans cette lutte suprême de la volupté, les langues enlacées sucent, aspirent l’image de l’objet aimé ; les deux âmes se reflètent, se respirent tour à tour avec un souffle du Paradis dans le cœur. Les amants secondent de toute leur puissance l’accomplissement du secret mystère d’amour ; ils s’enlacent comme la vigne en nœuds indissolubles ; leurs deux corps ne forment plus qu’une âme ; rien ne manque à leur désir ; leur jouissance est complète